[a.m.b]

20090116

Spleen & Métaphores

I. Comptes de faits, destin de mal-être au pays des lumières.

Il était une fois un pantin
Qui, manié par les mains d'un magicien,
Virevoltait de plaisir en attendant son destin.

Quand soudain une jeune fille,
Epanouie, belle et tranquille,
Déposa ses yeux sur le pantin des villes.

Ses petits doigts sur ses bras,
Dans une douceur que jamais il n'égala,
Lui caressèrent ses mains de bois.

Le pantin, en pratique,
Malmené par ces desseins buccoliques,
S'envola comme une buée statique.

Et la jeunette bougeait, dansait,
Le petit bout de chêne en son sein riait,
Et les deux marchait, dans cette allée de cyprès.

Notre ami commencait à s'éveiller
Un petit coeur de bois il pouvait sentir bouger
C'est alors que le destin partit d'un coup d'épée.

Car la jeune après cela,
Pour un autre prince s'en alla,
Et la marionnette se figea.

C'est alors que la vie,
Que le magicien donnait avec envie,
S'en alla comme par magie.

Et le pantin qui s'endort
Sans la jeune fille et ses doigts d'or,
S'en retrouve être: -un pantin mort.