[a.m.b]

20090116

Spleen & Métaphores

I. Comptes de faits, destin de mal-être au pays des lumières.

Il était une fois un pantin
Qui, manié par les mains d'un magicien,
Virevoltait de plaisir en attendant son destin.

Quand soudain une jeune fille,
Epanouie, belle et tranquille,
Déposa ses yeux sur le pantin des villes.

Ses petits doigts sur ses bras,
Dans une douceur que jamais il n'égala,
Lui caressèrent ses mains de bois.

Le pantin, en pratique,
Malmené par ces desseins buccoliques,
S'envola comme une buée statique.

Et la jeunette bougeait, dansait,
Le petit bout de chêne en son sein riait,
Et les deux marchait, dans cette allée de cyprès.

Notre ami commencait à s'éveiller
Un petit coeur de bois il pouvait sentir bouger
C'est alors que le destin partit d'un coup d'épée.

Car la jeune après cela,
Pour un autre prince s'en alla,
Et la marionnette se figea.

C'est alors que la vie,
Que le magicien donnait avec envie,
S'en alla comme par magie.

Et le pantin qui s'endort
Sans la jeune fille et ses doigts d'or,
S'en retrouve être: -un pantin mort.

20080118

Portrait d'un névrosé.

Bonjour, je m'appelle Michael Samoht. J'ai 19 ans.
Vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir à votre place? Cette sensation, je la sens chaque instants ; drainée dans mon sang et mes influx électriques.
J'ai toujours tout rêver ; que ce soit mes conquêtes, mes succès... ma vie. Je réfléchie trop surement. Mais tout me parait tellement flagrant. Je hais mon manque de confiance, je voulais accomplir tant de choses. Mais je me suis moi-même empêcher de devenir ce que je voulais. Ou alors ai-je trop rêver je n'en sais rien, j'ai toujours voulu être ce que je n'ai jamais été.
Et regardez-moi maintenant, allonger, gisant, criant la détresse. Pardonnez-moi oui je pleure. Je pleure de toujours avoir voulu vivre une autre vie. Oui je sais il me reste du temps pour vivre. Mais comment vivre dans ses illusions. Oui je sais vous me comprenez, merci. Je ne suis juste pas à ma place, j'aime ce que je n'ai pas, je suis l'éternel insatisfait. Je me demande parfois si je ne suis pas mégalomane, à dire toujours "je".
Mais bon vous ne devez pas avoir de problèmes vous, Vous devez savoir les gérer non? Je vous envie. Vous savez pourquoi je ressent toujours le besoin de me sentir apprécier? Pourquoi je ne peut vivre sans le regard des autres? Quoi c'est déjà fini? Une heure oui je sais. Qu'est ce que c'est? Paroxétine?
Merci. Au revoir, à la semaine prochaine. Merci pour tout.

20080107

Soledad

C'est le cerveau comme une polyphonie grégorienne que j'écris cet article. La matière grise pleine de mélismes et de phrases entremêlées tel un motet de G. De Coincy; Je ne sais plus vraiment quoi penser de ce monde en perpetuelle destruction. J'ai envie d'aller escalader des montagnes à Grenoble, jouer du didjeridoo dans les vides étendues d'australie, écouter du Shooter Jennings dans l'aridité du désert américain... me sortir. Mais pourquoi cette envie de solitude? Je ne le sais. Peut-être pour me sortir de ma solitude urbaine il faut se dire ça. Car je n'aime pas marcher dans la rue, dans la rue on est seul et entouré en même temps. La foule est l'amie du solitaire désespéré. On s'y crois en communauté alors qu'on est jamais aussi isolé qu'au milieu de la population. Il ne reste donc plus qu'à trouver... quoi? je n'en sais rien.

#1 Shooter Jennings - Busted in Baylor County

20071117

Blanco

J'ai l'angoisse de la page noir...
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Laissons faire le temps

20070907

centralisme des deux extremes (part II)

étude sociologique sur la notion de "mal"

...coming soon...

edit 29/10/07: ...definitively empty...

20070906

centralisme des deux extremes (part I)

étude sociologique sur la notion de "bien"
bien, nom masculin
Ce qui possède une valeur morale .
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Qu'est-ce que le bien? Qu'est-ce qui est bien? Nous ne nous attacherons pas bien sûr ici de la définition "financière" ou "physique" mais de la valeur morale. Comment dans une société de plus en plus complexe pouvons-nous donner un sens à la valeur morale du bien? Le bien n'est en fait qu'une attente formatée du monde qui nous entoure. L'on à formaté les humains du monde entier à une morale bénéfique qui influe sur toute notre vie. Participer à une oeuvre de charitée, c'est bien ; être prévenant avec les personnes âgées, c'est bien ; etc... Notre vie n'est donc plus alors régit par notre morale propre et intérieure mais par une morale commune et collective. On ne vit alors plus que dans l'attente de la reconnaissance de ses actions bénéfiques par les autres. C'est à partir de ce moment là que lorsque nous effectuons un acte méritant, on ne se dit pas "ce que j'ai fait est bien parce qu'il répond à ma morale" mais "ce que j'ai fait est bien parce que le société trouve que cela répond à la morale aseptisée qu'elle a créée". La notion de bien (vous noterez que la répétition chronique est voulu, comme dans une forme de message subliminal visant vos inconscients, enfouis au plus profond de votre cortex) n'est donc alors devenue qu'une idée de masse bien éloignée de la notion biblique du bien des hommes pieux.
Alors...réfléchissez...

20070830

gonzo gonzo quand tu me tiens...

Comme vous pouver le remarquer le gonzo-journalisme me mène vraiment en ce moment et je m'essais à de petite incursion dans ce monde que je ne connais qu'approximativement. Bonne lecture.
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Mais que fais-je ici...les sens exacérbés au point que la caresse discrète du coton en synthétique sur ma peau me brûle comme si j'avais la chair à vif...avec cette clope éteinte au bout de mon fume-cigarette que je ne pense même pas à rallumer. Rappelle toi Thomas, que c'est-il passé? Le doux bruissement du souvenir me revient alors en tête en éclipsant cette hallucination larmoyante et pétillante comme une braise de cigarette ayant été jetée du premier étage. La pression angoissante et héroïnomaniaque de l'iguane qui voudrait être un chien me remémore alors cette folle soirée. Me revoici chez Dam's, il est 21 heure. Arrive celui qu'il appelle Nicolas. Mais qui est-il? Et là entre le jeune homme. Oh non ?! me dis-je. Je connaissais ce visage, nous avions déjà eu une altercation avec ce grand jeune homme rasé, moi et mes trois compère...ce jour de grosse connerie et de défaillance mental. Mais il semblait que de l'eau ait coulé sous les pont depuis se jour inconscient et puéril. L'homme me serre la main et montre à Dam's ce qu'il lui rammène. Une vision d'un Eden controlé par Charon me saute alors au yeux. Un 20€. Ils commencent donc la préparation de leur chaleureuse et médicinale mixture. Je prend alors deux ou trois tirade sur cette feuille au roulage approximatif empallée sur mon fume-cigarette. Puis je renonce, sachant pertinament que la fumée stagnant dans la pièce cloisonnée me fera tout autant d'effet dans quelques courte minutes. Et la montée arrive, langue pâteuse, problèmes d'élocution, perte d'équilibre (surtout dans un mouvement pour aller soulager des problèmes de vessie dûent à la bière). Mais la discution ce lance, je vois Dam's en patriarche, patriarche de cette communauté babacool en mouvance perpétuelle. Il nous raconte ses petit soucis de jeunesse, petits lapin, borsalino blanc, guitare nudiste et note salée, tout y passe, entrecoupé d'un petit morceau de guitare d'un petit con qui se trouve là et qui n'arrive plus à aligner deux notes à cause de cette horrible et magnifique fumée qui emplit son cerveau (oui en gros...moi). De café en café, de stick en stick... l'ambiance est à la confiance, à l'amitié et la chaleur. Un mélange de blues et de rock passif sortant de cette vieille stéréo me caresse l'oreille comme une brise discrète sur des côtes de bretagne. Puis vient l'heure de partir, après un petit café je sors donc. L'air est frais, la brise délicate et humide me donne envie de courir. Je me lance alors et le paysage se transforme en rayures disparâtes et psychédéliques comme si j'avancais à 100 kilomètre/heures ; les couleurs de l'arc-en-ciel en plus. Et me voilà maintenant, dansant sur cette musique des 70's qui donne envie de peindre en noir sur musique orientalisante en fumant une fin de clope, je sens mon corps vibrer de l'intérieur tout en ressentant des douleurs tristes et discrètes qui ressemble aux premier symptômes d'une rupture d'anévrisme ; la descente va bientôt frapper à la porte de mon cerveau fumeux et embrumé. Ma vision se brouille et mon corps frissonne. Merde........je fume le filtre.

20070829

petit essai de gonzo-journalisme

Je sortais du canapé vers 12h, comme à mon habitude, la gueule froissée et les draps en vrac ; et je sentais dès l'ouverture de mes narines une odeur que je connaissais bien par dessus ce mélange de tabac froid et de sueur vaseuse. L'odeur des ennuis. Et là boum tout s'enchaîne, il est 14h 30 et je suis dans le parc à côté de l'église de mon petit village de campagne. Je saute et cours partout en dansant, les gens me regardent bizarrement. Pouquoi un homme avec un fume-cigarette dans la bouche, dansant tout en buvant de grosses lampées d'une bouteille sans étiquette serait bizarre? En tout cas l'abz(1) faisait son effet. Ou bien était-ce un placebo, peut-être étais-je mort parce que je VOULAIS l'être. Je ne le saurai jamais. En tout cas je sentais des notes frénétiques tourbillonner dans ma tête comme dans un morceau de Hendrix, les petits murets me paraissaient faire 120 mètres de haut et je me sentais maître, maître de moi-même et du temps. Pourtant je ne tenais plus droit. Mais cette sensation vertigineuse était comme un tourbillon, et j'avancais avec vitesse vers le centre de ce vortex spirituel. Puis d'un coup je bascule vers l'avant, mes genoux heurtent violemment le sol en stabilisé du terrain de pétanque, et je sens comme un sentiment de révulsion monter en moi...puis une substance grasse, verdâtre, maronnâtre...je reconnais des aliments... la chute se fait rapide, plus de notes maintenant mais seulement des voix criardes, furieuse et multicolores qui vrombissent autour de moi. Je remonte difficillement la pente et la boulangère me regarde de son oeil mesquin de commère quand je passe en titubant et la tête entre les mains. Arrivé chez moi je m'endors une petite heure... et me voilà maintenant, écrivant avec une clope à la main cet article minable sur un jeune gringalet découvrant les méfaits psychotique de cet alcool verdâtre qu'il aurait dû mélanger avec un sucre, comme Baudelaire lui à toujours répété.

Je pensais trouver la délivrance, et j'ai penser la trouver pendant la première heure de mon évasion. Mais la chute n'en fût que plus dure et plus amère. Ne serais-je qu'un allumé de plus, au royaume des allumés?
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(1) abz: absinthe